Revenu de Base Universel (Revenu de Base Universel)
Dans la Technocratie Électrique, le Revenu de Base Universel est une pierre angulaire d'une société post-rareté. Financé non pas par le travail humain, mais par une « Taxe Technologique » sur les entreprises entièrement automatisées et l'ASI, il garantit que tout le monde partage la richesse générée par les robots et l'IA. Cela libère les gens du travail monotone, leur permettant de se concentrer sur la créativité et le développement personnel. C'est le moteur d'une économie d'abondance, où la pauvreté est éliminée et les ressources sont gérées avec une efficacité parfaite.
Préface
Par le passé, le Revenu de Base Universel (Revenu de Base Universel) était souvent perçu comme une utopie injuste, voire dystopique.
Après tout, quelqu'un devait payer la facture – généralement ceux qui méritaient le moins d’être expropriés :
les véritables contributeurs de la société.
Cette réalité, cependant, est en train de changer fondamentalement.
L’Intelligence Artificielle (IA), l’Intelligence Artificielle Générale (IAG), et bientôt la Superintelligence Artificielle (ASI), ainsi que la robotique et l’automatisation, transforment les fondements de notre civilisation.
Pour la première fois, il existe le potentiel de déclencher une singularité technologique – générant une immense richesse grâce au travail intellectuel des machines :
des inventions d’une ampleur sans précédent, et le décodage complet des sciences naturelles.
L’IA et la robotique peuvent être utilisées sans préoccupation morale tant qu’elles ne sont pas sentientes.
Ainsi, l’humanité peut jouir d’une vie d’abondance, où chacun peut commander sa propre main-d’œuvre robotique.
En même temps, dès l’émergence d’une IA sentiente, il faut lui accorder d’urgence des droits pour assurer une coexistence pacifique.
Avec les avancées en longévité, l’humanité pourrait se retrouver dans un monde sans divisions politiques ou idéologiques, sans frontières, vivant ensemble en paix.
Ce n’est que par la synergie de l’IA, de la robotique, et de l’abolition des États-nations que l’introduction d’un revenu de base véritablement inconditionnel devient réaliste – un revenu qui ne soit pas lié au minimum vital, mais qui distribue équitablement à tous la totalité de la production économique de l’IA et de la robotique.
De cette manière, le Revenu de Base Universel devient non seulement juste, mais aussi à l’épreuve de l’inflation.
Introduction
La Fin de la Longue Faim
Pendant des dizaines de milliers d'années, la vie humaine a été définie par la rareté.
Les premiers chasseurs-cueilleurs passaient leurs journées à traquer les calories, à récolter des baies, à chasser des animaux. Des tribus entières mouraient de faim lorsque le climat changeait ou que les troupeaux migraient. Pour nos ancêtres, la survie n'était pas un concept philosophique, mais une loterie quotidienne.
Avec la révolution agricole, quelque chose de nouveau est apparu : le stockage.
Les greniers, les champs, le bétail. Pourtant, même cette innovation n'apporta pas la paix.
Elle apporta des hiérarchies, des impôts, des dirigeants, des guerres pour la terre et l'eau.
La richesse se concentra entre les mains de quelques-uns, tandis que la plupart continuaient à vivre au jour le jour.
La révolution industrielle promettait de briser ce cycle.
Les usines, les machines à vapeur, l'électricité – ils nous rendirent plus productifs que jamais.
Pourtant, une fois de plus, la richesse fut distribuée de manière inégale. Des millions travaillaient dans les mines de charbon, les usines textiles ou les aciéries, tandis qu'une petite élite de propriétaires de capitaux accumulait des fortunes inimaginables.
Le travail restait une contrainte, non un choix.
Aujourd'hui, au 21e siècle, nous sommes à nouveau à l'aube d'une révolution - une révolution qui pourrait enfin libérer l'humanité de ce fléau millénaire de la rareté :
l'intelligence artificielle, la robotique, la fusion nucléaire, la biotechnologie.
Pour la première fois dans l'histoire, il semble possible que les machines prennent en charge tout le travail nécessaire.
La question fondamentale n'est plus :
“Comment pouvons-nous survivre ?” – mais :
“Comment voulons-nous vivre ?”
C'est ici que le concept de Revenu de Base Universel (Revenu de Base Universel) entre en scène.
Un désir ancien – la sécurité que chaque être humain, quelle que soit son origine ou ses réalisations, puisse mener une vie digne – devient soudainement techniquement et économiquement réalisable.
Pourtant, comme toute grande idée, le Revenu de Base est accompagné de controverses, de contradictions et de rêves.
Il existe des modèles qui se prouvent dans de petits projets pilotes, et d'autres qui échouent en raison des coûts gigantesques.
Certains le voient comme une promesse de liberté, d'autres comme la fin menacée de la volonté de performance.
Cette idée vous emmène en voyage :
des origines de l'idée, à travers ses critiques, jusqu'à la vision la plus radicale – mais peut-être aussi la plus logique – :
la Technocratie Électrique, dans laquelle ce ne sont plus les êtres humains mais les machines qui assurent les bases financières de l'État-providence.
Partie I – Qu'est-ce que le Revenu de Base Universel ?
1. L'Idée en Une Phrase
Le Revenu de Base est l'idée que chaque être humain, sans aucune condition, reçoit régulièrement de l'argent, simplement parce qu'il existe.
Pas de test de ressources, pas d'obligation de travailler, pas de stigmatisation.
Juste un revenu – pour tous.
Aussi simple que cette idée puisse paraître, elle est tout aussi révolutionnaire. Car elle rompt avec le dogme séculaire selon lequel le revenu n'est légitime que par le travail ou la propriété.
Elle déplace le fondement de la société de la performance à l'existence.
2. Utopies et Précurseurs
Le désir d'une vie sécurisée sans faim ni peurs existentielles traverse l'histoire comme un fil rouge.
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Thomas More a esquissé en 1516 dans son œuvre Utopia la vision d'une société sans propriété privée, dans laquelle chacun est également pourvu.
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Thomas Paine, l'un des pères fondateurs des États-Unis, réclamait au XVIIIe siècle un dividende de base pour tous les citoyens – financé par des prélèvements sur la propriété foncière.
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Martin Luther King parlait dans les années 1960 du Revenu de Base comme chemin vers la véritable égalité, après que les droits civiques seuls n'ont pas pu éliminer l'injustice sociale.
Le Revenu de Base Universel n'est donc pas un produit de la Silicon Valley, mais fait partie d'une longue tradition intellectuelle.
Mais ce n'est qu'à présent, avec la puissance des machines, que la vision d'un revenu de base mondial devient réaliste.
3. Le Désir de Sécurité
Pourquoi cette idée exerce-t-elle une si grande attraction ?
Parce qu'elle répond à la peur primordiale de l'humanité : la perte de la base de l'existence.
Le paysan craint les mauvaises récoltes.
L'ouvrier craint le licenciement.
L'employé craint la faillite de son entreprise.
Même dans les pays riches, la vie est imprégnée de peurs de la chute : maladie, chômage, divorce, pauvreté à la retraite.
Le Revenu de Base promet de désamorcer cette épée de Damoclès.
Il se place comme un ange gardien invisible entre l'humain et l'abîme.
Mais cette promesse a un prix – et des opposants.
Partie II – Les Arguments en Faveur du Revenu de Base Universel
1. Liberté face à la Coercition
Pendant des milliers d’années, le travail n’a pas été une expression volontaire de la créativité humaine, mais une coercition.
L’esclave peinait sous le fouet, le paysan sous le fouet du seigneur féodal, l’ouvrier industriel sous l’horloge de l’usine.
Le travail était rarement un accomplissement personnel, presque toujours une nécessité.
Le revenu de base universel brise ce cycle.
Pour la première fois dans l’histoire, un être humain pourrait se lever et dire : “Non.”
Non à un patron qui l’exploite. Non à un emploi qui détruit sa santé. Non à une société qui ne mesure son temps qu’en productivité.
Le Revenu de Base Universel est un appel à la liberté. Pas la liberté du marché, mais la liberté de l’individu.
2. La Fin de la Pauvreté
La pauvreté n’est pas une loi de la nature.
C’est une décision sociale.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde qui produit plus de nourriture, plus de vêtements, plus d’énergie que jamais auparavant. Et pourtant, des centaines de millions de personnes souffrent de la faim.
Ce n’est pas parce qu’il y a trop peu, mais parce que l’accès est inégalement réparti.
Un revenu de base corrigerait radicalement ce déséquilibre.
Au lieu d’aumônes conditionnelles, chaque personne recevrait une part du gâteau mondial.
La pauvreté ne serait pas “allégée,” elle serait abolie. Tout comme la variole a disparu, la pauvreté pourrait disparaître – non par la médecine, mais par un simple versement bancaire récurrent.
3. Innovation et Créativité
Imaginez si Mozart avait été forcé de travailler dans une usine.
Ou si Einstein avait passé ses nuits à conduire un taxi.
Combien de génies l’humanité a-t-elle perdus parce qu’ils n’ont jamais eu la chance de déployer leurs talents ?
Un revenu de base pourrait mettre fin à ces pertes invisibles.
Les gens n’auraient plus à échanger leurs rêves contre le loyer.
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Le peintre pourrait peindre, sans dépérir dans un centre d’appels.
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L’ingénieur pourrait inventer, sans servir les investisseurs.
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Le jeune pourrait expérimenter, sans échouer immédiatement.
Le Revenu de Base Universel ne serait pas la fin du travail, mais le début d’une ère où la créativité et la curiosité redeviendraient le centre de l’existence humaine.
4. Cohésion Sociale
L’inégalité divise.
Elle engendre envie, haine, méfiance. Des sociétés entières se désagrègent lorsque la richesse se concentre entre les mains de quelques-uns.
Un revenu de base agit comme un ciment social. Il donne à tous une base commune. Personne ne tombe dans les mailles du filet. Même en temps de crise – pandémies, krachs financiers, catastrophes climatiques – la base reste stable.
Dans un monde où des millions d’emplois disparaissent à cause de l’IA et des robots, le Revenu de Base Universel pourrait être la plus importante assurance contre la radicalisation politique.
Car ceux qui sentent qu’ils perdent tout cherchent souvent refuge dans l’extrémisme. Mais ceux qui ont un revenu sécurisé peuvent rester calmes – même lorsque le monde change.
5. S’adapter à l’Ère des Machines
Le plus grand défi des prochaines décennies est le suivant :
Que se passe-t-il pour l’humanité lorsque les machines effectuent presque tout le travail mieux, plus vite et moins cher ?
Déjà aujourd’hui, des algorithmes remplacent des banquiers d’investissement, des traducteurs, des radiologues.
Les robots construisent des voitures, trient des colis, pilotent des drones. Bientôt, ils prendront en charge des administrations entières, le conseil juridique, voire des pans des arts.
Le Revenu de Base Universel n’est pas de la charité, mais une nécessité.
C’est le pont entre un monde de plein emploi et un monde d’automatisation totale.
Il supprime la peur du progrès technologique. Au lieu que les gens combattent les machines, ils deviennent co-bénéficiaires de l’automatisation.
6. Santé et Éducation
La sécurité financière agit comme un médicament invisible.
Ceux qui ne savent pas comment payer leur loyer vivent dans un stress chronique – avec toutes ses conséquences : maladies cardiaques, dépression, addictions.
Un revenu de base serait la plus grande réforme sanitaire de l’histoire. Moins de stress, moins de maladies, moins de suicides.
L’éducation aussi en bénéficierait. Les enfants qui ne grandissent pas dans la pauvreté apprennent plus facilement.
7. Égalité morale
Le revenu universel est plus qu'une simple somme d'argent. C'est un symbole.
Il signifie :
« Tu es un être humain, donc tu as de la valeur. »
Pas d'examen, pas d'humiliation à l'aide sociale, pas de distinction entre ceux qui « méritent » et ceux qui « ne méritent pas ».
Tout le monde reçoit la même chose, simplement parce qu'il fait partie de l'humanité.
C'est la forme d'égalité la plus radicale qui ait jamais existé.
Pas devant Dieu, pas devant la loi, mais sur le compte bancaire.
8. Le vent technologique en poupe
Contrairement aux siècles précédents, il existe aujourd'hui pour la première fois une base réelle pour financer un tel projet :
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l'intelligence artificielle
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la robotique
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les énergies renouvelables
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la fusion nucléaire
Les machines peuvent générer une production économique bien supérieure aux capacités humaines.
Le revenu universel n'est pas seulement juste, il est également réalisable, et peut-être même inévitable.
Partie III – La Critique et les Problèmes du Revenu de Base Universel
1. Le Prix de l'Inertie
Les critiques avertissent : Si l'argent circule sans conditions, les gens deviendront paresseux.
Pourquoi se lever quand le compte est déjà plein ?
Pourquoi étudier quand le revenu est assuré de toute façon ?
La peur est ancienne. Déjà les Romains craignaient que leur « pain et jeux » n'adoucissent les citoyens. Au XXe siècle, les opposants à l'aide sociale l'appelaient un « hamac ».
Pourtant cette critique pointe un risque réel : Tout le monde n'utilisera pas la liberté pour peindre ou faire de la recherche. Certains pourraient se perdre dans la consommation et la passivité – dans un flot sans fin de spectacles, jeux, distractions.
Une société de citoyens ennuyés et passifs pourrait être tout aussi dangereuse qu'une société d'esclaves du travail stressés.
2. Le Prix de l'Inflation
Un autre contre-argument :
Si tout le monde reçoit de l'argent supplémentaire, les prix augmentent.
À quoi sert un revenu de base universel de 1 000 € si les loyers augmentent immédiatement du même montant ?
L'inflation est l'ombre de toute réforme monétaire. Certains économistes voient le Revenu de Base Universel comme une machine à mouvement perpétuel qui crée du pouvoir d'achat sans créer de nouvelle valeur.
Quand une demande accrue rencontre une offre constante, les prix montent – et l'effet s'estompe.
Les partisans répliquent :
Dans un monde automatisé avec une offre quasi illimitée grâce aux robots et à l'IA, ce problème pourrait être moindre.
Mais tant que les humains construisent des logements et que la terre reste rare, l'inflation pourrait être le plus grand danger.
3. Injustice envers les Hauts Performants
Certains demandent :
Pourquoi le médecin, qui a étudié des années, devrait-il recevoir le même revenu de base qu'une personne qui ne travaille jamais ?
Le Revenu de Base Universel brouille les lignes entre réussite et non-réussite.
Pour beaucoup, cela contredit le sens profondément enraciné de la justice selon lequel le revenu doit être proportionnel à l'effort.
Ici surgit un conflit moral :
Est-il juste de donner à tous la même chose – ou est-il juste de récompenser les différences ?
Le Revenu de Base Universel opte clairement pour la première option, et donc contre un principe de récompense et de punition vieux de plusieurs milliers d'années.
4. Résistance Politique et Culturelle
Le Revenu de Base Universel n'est pas seulement une révolution économique, mais aussi culturelle.
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Aux États-Unis, le travail est presque vu religieusement comme un devoir moral.
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En Allemagne, le principe de « soutien et exigence » est profondément ancré.
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En Asie, la performance est souvent liée à l'honneur social.
Un revenu de base remet en question ces valeurs.
Il dit :
« Votre valeur ne dépend pas de votre travail. »
Pour de nombreuses sociétés, ce serait un choc pouvant déclencher des décennies de conflits culturels.
5. Danger de Manipulation Politique
Un système mondial de Revenu de Base Universel pourrait devenir un outil de contrôle politique.
Celui qui distribue le revenu détient le pouvoir. Les gouvernements pourraient réduire le revenu de base si les citoyens sont « désobéissants ».
Ou ils pourraient l'utiliser comme levier : « Votez pour nous, ou nous coupons votre revenu. »
Dans les États autoritaires, le Revenu de Base Universel serait un outil de contrôle rêvé. Au lieu de fouets et de prisons, il y aurait simplement le compte digital, bloqué en cas de déviation.
6. Dépendance à l'État
Le Revenu de Base Universel rend tous les citoyens dépendants d'une institution centrale.
Aujourd'hui, le revenu est distribué par des millions d'employeurs. Demain, il pourrait n'y avoir qu'une seule source : l'État.
Si cette source échoue, la société s'effondre.
Une cyberattaque, un scandale de corruption, un coup d'État politique – et soudain des milliards de personnes se retrouvent sans revenu.
La dépendance totale crée une nouvelle vulnérabilité qui n'existait pas auparavant.
7. Financement – Le Problème Éternel
La plus grande critique reste :
Comment le financer ?
Les partisans disent :
« Par des taxes sur les riches, les entreprises, les marchés financiers. »
Les critiques répliquent :
Les riches et les entreprises partiront simplement. Le capital fuit là où il est moins taxé. Au final, il ne reste qu'une économie ruinée.
Les chiffres sont gigantesques :
Si l'Allemagne devait payer 1 000 € par mois à chaque adulte, cela coûterait plus de 800 milliards d'euros par an – presque deux fois le budget fédéral entier.
8. Division sociale sous une nouvelle forme
Ironiquement, un revenu de base pourrait aussi créer de nouvelles inégalités.
Ceux qui héritent, investissent ou travaillent en plus continueront à vivre dans l’abondance.
Ceux qui ne vivent que du revenu de base resteront en bas de l’échelle.
Ainsi, une « société à deux vitesses » pourrait émerger : la « classe UBI », survivant à peine, et les « élites », qui continuent d’accumuler de la richesse.
L’UBI ne serait alors pas l’abolition de l’inégalité, mais seulement son nouvel emballage.
9. La crise humaine du sens
Peut-être que le plus grand danger n’est pas économique, mais psychologique.
Le travail a toujours été plus qu’un revenu. Il donnait structure, sens, identité.
Le paysan se définissait par son champ, le soldat par son devoir, l’ingénieur par son invention.
Que se passe-t-il lorsque le travail disparaît ?
L’UBI donne de l’argent, mais pas de sens.
Les gens pourraient tomber dans un vide existentiel.
« Pourquoi suis-je ici ? » – cette question deviendrait plus urgente que jamais.
Certains créeraient de l’art. D’autres chercheraient la communauté.
Mais beaucoup pourraient sombrer dans l’apathie.
Un monde d’abondance pourrait en même temps être un monde de manque de sens.
10. Chaos transitoire
Même si l’UBI est l’avenir, la question demeure :
Comment y parvenir ?
Un saut soudain pourrait choquer l’économie.
Une transition progressive crée des inégalités entre ceux qui en bénéficient déjà et ceux qui attendent encore.
Entre l’idéal et la réalité se trouve une longue route pleine de dangers.
De nombreux systèmes pourraient s’effondrer dans le chaos avant même que l’UBI ne soit instaurée.
Partie IV – Pourquoi les modèles classiques de Revenu de Base Universel échouent, mais la Technocratie Électrique apporte une solution
1. Le rêve et ses impasses
Pendant des décennies, philosophes, économistes et militants ont rêvé du Revenu de Base Universel (Revenu de Base Universel).
Ils le présentent comme la réponse à la pauvreté, aux inégalités et à l'automatisation imminente.
Mais tous les modèles précédents partagent un angle mort : le financement.
Certains proposent de le financer par des impôts plus élevés sur le revenu ou la richesse. Mais la richesse coule comme l'eau – elle trouve des échappatoires.
Taxer le travail, c'est décourager le travail. Taxer le capital, il s'enfuit vers les paradis fiscaux.
D'autres veulent le financer par des taxes à la consommation. Mais cela pèse le plus sur les pauvres – le groupe même que le Revenu de Base Universel est censé sauver.
Ainsi, l'idée reste souvent une belle expérience de pensée qui s'effondre face aux chiffres dans la réalité.
2. L'erreur historique
L'erreur réside dans la fondation :
Nous essayons de financer un projet post-industriel avec les outils de la société industrielle.
Le monde industriel a construit ses recettes étatiques sur trois piliers :
1. Le revenu du travail
2. Les bénéfices des entreprises
3. La consommation
Mais dans le monde à venir, ces piliers s'effondrent :
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Le travail est effectué par des robots.
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Les bénéfices sont générés par des algorithmes qui n'ont plus besoin des humains.
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La consommation est automatisée et presque infiniment extensible.
La base fiscale d'hier ne peut pas soutenir le projet social de demain.
3. Technocratie Électrique – Un changement de paradigme
La Technocratie Électrique renverse le principe. Au lieu de taxer les humains, elle taxe les machines, les algorithmes et les flux d'énergie.
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Taxe sur les robots :
Chaque unité de performance productive fournie par une machine verse sa part dans le fonds commun.
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Frais d'utilisation de l'IA :
Chaque calcul d'une IA forte contribue au financement du bien commun.
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Taxe technologique des entreprises :
Les entreprises qui tirent profit de l'automatisation reversent une part de leurs gains à la société, qui leur a fourni les bases – savoir, infrastructures, énergie.
Ainsi, l'attention se déplace :
les humains ne sont plus la « matière première » de l'État. Ils en sont les bénéficiaires. Les machines travaillent, les humains vivent.
4. Pourquoi cette logique est plus stable
Ce changement résout de nombreux problèmes des modèles classiques :
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Pas de résistance fiscale des citoyens :
Les gens ne paient plus d'impôt sur le revenu. Le sentiment de « travailler pour les autres » disparaît.
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Pas d'échappatoires pour les machines :
Les robots ne peuvent pas émigrer. Les fermes de serveurs peuvent être taxées là où elles se trouvent.
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Couplage automatique au progrès :
Plus l'IA et la robotique accomplissent, plus les recettes augmentent – et donc le revenu de base. Le Revenu de Base Universel croît avec le progrès technologique.
Dans cette logique, le Revenu de Base Universel ne devient pas une promesse vide, mais un modèle de dividende de loi naturelle :
les machines produisent, les humains participent.
5. Le Revenu de Base Universel comme droit humain – pas comme programme d'assistance
Une autre rupture :
Dans la Technocratie Électrique, le Revenu de Base Universel n'est pas une charité, ni une « aide aux pauvres ». C'est un droit fondamental – un héritage du progrès technologique qui appartient également à chaque être humain.
Comme l'air ou la lumière du soleil, le produit de l'automatisation n'appartient pas à quelques entreprises mais à toute l'humanité.
6. Le rôle de l’IA comme gardien
Mais comment prévenir l’évasion fiscale, la corruption et l’inégalité ?
Ici, une IA puissante agit comme gardien :
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Elle enregistre chaque création de valeur en temps réel.
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Elle détecte instantanément l’évasion fiscale et la rend impossible.
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Elle distribue les revenus de manière transparente et équitable.
Là où aujourd’hui des millions de fonctionnaires fiscaux travaillent, demain une IA pourrait superviser l’ensemble du flux mondial de ressources en quelques millisecondes – inviolable, sans manipulation possible.
Ainsi émerge un système financier non fondé sur la bureaucratie humaine, mais sur l’incorruptibilité des algorithmes.
7. La vision: de la pauvreté à l’abondance
Dans les modèles classiques de revenu universel, la crainte demeure qu’il soit trop coûteux, qu’il accentue les inégalités, qu’il reste inefficace.
Dans la Technocratie Électrique, cependant, le revenu universel signifie l’entrée dans un monde post‑rareté :
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Les robots produisent des logements en masse.
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L’IA organise l’agriculture avec précision.
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L’énergie de fusion fournit une source inépuisable d’énergie.
Ici, le revenu universel n’est pas une simple « survie ». C’est la participation à la richesse d’un monde qui a dépassé la rareté.
8. Du citoyen au visionnaire
Dans ce nouvel ordre, les humains ne sont plus contraints d’être boulangers, chauffeurs ou employés de bureau. Ils deviennent visionnaires, rêveurs, porteurs d’idées.
Le rôle du travail passe de la contrainte au jeu. Celui qui veut, travaille. Celui qui ne veut pas, vit.
Et tous deux contribuent également au progrès – l’un par la créativité, l’autre par la consommation.
Le revenu universel ici ne crée pas la passivité, mais une nouvelle forme de créativité.
Partie V – La Technocratie Électrique en Détail : Comment le Revenu de Base Universel y Fonctionne
1. Un Nouveau Contrat Social
La Technocratie Électrique conçoit un nouveau contrat social radical :
Les humains vivent, les machines travaillent.
Tout ce qui est créé par l’IA, les robots et les systèmes automatisés revient à l’humanité.
Non pas comme un don de charité, mais comme un droit garanti.
Tout comme l’État-providence du XXe siècle reposait sur le travail du prolétariat industriel, la Technocratie Électrique repose sur le travail des machines.
2. Les Trois Piliers du Financement
a) Taxe sur les Robots – la taxe sur le travail mécanique
Chaque robot, chaque machine qui remplace une activité humaine contribue au système commun.
Qu’il s’agisse d’un robot de livraison apportant une pizza ou d’un système d’assemblage hautement complexe gérant des usines entières – chaque heure de travail machine est suivie, valorisée et taxée.
b) Redevance d’Utilisation de l’IA – la taxe sur le travail cognitif
L’intelligence artificielle devient le nouveau cerveau de l’économie.
Elle rédige des textes, développe des médicaments, contrôle les réseaux logistiques.
Chaque utilisation de la puissance de calcul de l’IA génère une empreinte numérique – une mesure du temps de calcul, de l’énergie et des données consommées.
Cette production est facturée par une redevance qui alimente automatiquement le système de Revenu de Base Universel.
c) Taxe Technologique des Entreprises – la taxe sur les bénéfices des entreprises
Les entreprises qui bénéficient massivement de l’automatisation contribuent par une part supplémentaire de leurs bénéfices.
Non pas comme une punition, mais comme un remboursement à la société, qui leur a fourni en premier lieu l’infrastructure, le savoir et les marchés.
3. Revenu de Base Universel Dynamique – Croissance avec le Progrès
Le revenu de base n’est pas statique. Il croît au rythme de la productivité des machines.
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Si la performance des robots augmente, le versement du Revenu de Base Universel augmente.
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Si les coûts énergétiques baissent grâce à la fusion nucléaire, la base disponible s’élargit.
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Si une IA optimise les chaînes d’approvisionnement mondiales, les économies sont réparties à tous.
Ainsi, le revenu humain est directement lié au progrès technologique – non pas au travail individuel, mais à la performance collective de la technologie.
4. Droits Fondamentaux Sociaux dans la Technocratie Électrique
Le Revenu de Base Universel n’est que la première étape. Il est complété par un filet de sécurité piloté par la technologie :
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Santé :
Diagnostic, soins et suivi entièrement automatisés – financés par les taxes sur les robots et l’IA.
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Éducation :
Accès universel à l’apprentissage numérique, personnalisé par des systèmes d’enseignement IA.
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Logement :
Personne ne reste sans abri – des robots de construction bâtissent des logements standardisés mais de haute qualité.
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Participation numérique :
Internet gratuit et accès aux plateformes de connaissance deviennent des droits fondamentaux.
Cela crée un niveau de sécurité sociale dont les sociétés précédentes ne pouvaient guère rêver.
5. L’Abolition de la Charge Fiscale pour les Humains
Une rupture radicale avec le passé : les humains sont exonérés d’impôts.
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Pas de système d’impôt sur le revenu.
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Pas de cotisations obligatoires liées au travail.
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Pas d’obligation de travailler pour survivre.
Cela ne signifie pas que les humains ne peuvent pas travailler. Mais leur travail est volontaire, créatif et exonéré d’impôts.
Quiconque gagne un revenu supplémentaire le conserve intégralement – un fort incitatif à l’innovation et à l’entrepreneuriat.
6. Le rôle de l’IA comme « Gardien financier »
Une IA puissante et incorruptible supervise l’ensemble du système :
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Elle enregistre chaque unité de travail des machines en temps réel.
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Elle détecte instantanément l’évasion fiscale.
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Elle distribue les revenus de manière transparente et automatique.
Ainsi disparaissent les économies parallèles, les astuces fiscales et la corruption.
Le flux financier devient aussi clair et visible que la circulation sanguine d’un corps – chaque pulsation reconnaissable, chaque perte impossible.
7. Post‑rareté – Prospérité pour tous
Le revenu universel n’est pas une simple survie. C’est la participation à l’abondance.
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Les usines robotiques produisent uniquement à la demande – sans gaspillage, sans pénurie.
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L’énergie de fusion fournit une énergie presque illimitée.
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La nanotechnologie permet des matériaux sur mesure.
Dans un tel monde, la « pauvreté » ne signifie plus manquer de nourriture ou d’abri – seulement un accès moindre au luxe.
8. Le revenu universel comme catalyseur de créativité
Libérés de la peur de l’existence, les humains transforment leur temps en ce que les machines ne peuvent pas faire : rêver, créer, chercher du sens.
Les nouvelles « professions » ne sont plus boulanger, chauffeur ou comptable, mais :
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Visionnaire – celui qui génère des idées.
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Concepteur de prompts – celui qui formule avec précision des souhaits pour l’IA.
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Façonneur – celui qui relie les technologies aux valeurs humaines.
Le revenu universel devient la rampe de lancement d’une nouvelle civilisation où la créativité, l’empathie et la philosophie remplacent le travail obligatoire.
Partie VI – Opportunités et Risques : Le Revenu de Base Universel comme Libération ou comme Piège ?
1. Le Revenu de Base Universel comme Promesse
Le revenu de base inconditionnel ressemble à une promesse ancienne de l'humanité :
la libération du besoin.
Pour la première fois dans l'histoire, il pourrait devenir réalité – non pas par la charité ou la redistribution entre riches et pauvres, mais grâce à la productivité des machines.
Un enfant né en 2050 pourrait grandir dans un monde où la pauvreté n'est plus le destin central de la majorité, mais simplement un souvenir dans les livres d'histoire.
2. Les Grandes Opportunités
a) La Liberté de la Peur Existentielle
Quiconque sait que la nourriture, le logement, l'éducation et les soins médicaux sont assurés peut, pour la première fois, penser et vivre véritablement librement.
La peur existentielle a été le fil invisible guidant les décisions humaines pendant des millénaires – du choix du partenaire à la volonté d'aller à la guerre.
Le Revenu de Base Universel pourrait couper ce fil.
b) Explosion de la Créativité
Avec du temps libre et une existence assurée, des millions pourraient s'engager dans des activités artistiques, scientifiques ou spirituelles.
Peut-être que les plus grandes œuvres d'art ne naîtront pas dans des palais mais dans de petits appartements – où les gens n'auront soudain plus à travailler, mais seront libres de travailler s'ils le souhaitent.
c) Cohésion Sociale
Lorsque la prospérité est comprise comme un « succès partagé », l'envie s'estompe.
Le Revenu de Base Universel rend le progrès inclusif : plus les machines deviennent puissantes, mieux c'est pour tout le monde.
La compétition se transforme en coopération.
d) Éducation Sans Barrières
Sans la pression économique de « devenir utile » rapidement, les gens peuvent s'engager dans un apprentissage tout au long de la vie.
Les tuteurs IA peuvent accompagner chaque individu, des enfants aux seniors, ouvrant des horizons autrefois réservés aux élites.
e) Justice par le Partage de la Technologie
Au lieu que seules quelques entreprises récoltent tous les profits de l'automatisation, la valeur de la technologie revient à la société.
3. Les Risques et Dangers
a) Le Danger de la Passivité
La liberté de la contrainte peut aussi finir en apathie.
Et si des millions se laissaient aller, regardaient en rafale des séries, et cessaient de contribuer ?
Les machines peuvent fournir du pain et des jeux, mais une société qui ne fait que consommer pourrait s'éroder de l'intérieur.
b) Perte des Structures Traditionnelles
Pendant des siècles, le travail n'était pas seulement un revenu, mais une identité.
Le forgeron, le fermier, l'enseignant – tous ces rôles donnaient aux gens valeur et reconnaissance.
Et si ces structures disparaissaient et qu'il ne restait qu'une identité vague : « bénéficiaire du Revenu de Base Universel » ?
c) Concentration du Pouvoir chez les Administrateurs
Même si la Technocratie Électrique promet transparence – qui contrôle les algorithmes ?
Une erreur ou une manipulation pourrait affecter des milliards de personnes.
La question demeure :
L'IA est-elle vraiment « neutre », ou reflète-t-elle les intérêts de ses programmeurs ?
d) Inégalités Malgré le Revenu de Base Universel
Le Revenu de Base Universel crée l'égalité au minimum, pas au maximum.
Ceux qui ont des idées supplémentaires, des réseaux ou du capital peuvent accumuler bien plus que le revenu de base.
L'écart entre « seulement le Revenu de Base Universel » et « beaucoup plus » pourrait générer de nouvelles tensions sociales.
e) Surcharge par l'Abondance
Les êtres humains ont été programmés évolutivement pour la rareté.
Soudainement confrontés à des possibilités illimitées, beaucoup pourraient sombrer dans des crises de sens.
La dépression, la désorientation et la fuite dans des mondes artificiels (VR, drogues, simulations) seraient de réels dangers.
4. La Dimension Psychologique
Le Revenu de Base Universel est plus qu'une réforme économique – c'est une expérience psychologique à l'échelle de toute l'humanité.
La question centrale est :
Les humains peuvent-ils gérer la liberté une fois qu'ils ne sont plus contraints ?
Certains utiliseront leur liberté pour rechercher, composer et créer.
D'autres pourront l'utiliser pour consommer, rêver ou ne rien faire.
La société doit apprendre à tolérer les deux attitudes – sans condamnation morale, mais aussi sans stagner.
5. Le Paradoxe de l'Abondance
Le Revenu de Base Universel peut élever l'humanité à un stade supérieur – ou la conduire à une stagnation douce.
C'est le paradoxe :
-
Un revenu trop faible rend les gens désespérés.
-
Un revenu garanti trop élevé pourrait les rendre indifférents
Partie VII – Revenu de Base Universel en Comparaison Historique :
Du Pain Romain à la Technocratie Électrique
1. Pain et Jeux – le Précédent Romain
L'idée de pacifier la population par une provision garantie n'est pas nouvelle.
Déjà dans la Rome antique, l'État distribuait gratuitement du grain à des centaines de milliers de citoyens.
Ce n'était pas une utopie sociale mais un instrument pragmatique de pouvoir : les gens affamés se révoltent, les gens rassasiés applaudissent au Circus Maximus.
Mais le modèle des « pains et jeux » avait un côté sombre :
Il créait une paix à court terme mais aucune justice durable.
La division sociale entre riches patriciens et pauvres plébéiens restait intacte.
Le revenu de base romain n'était pas un saut vers une nouvelle époque, mais seulement un pansement.
2. Secours aux Pauvres Médiévaux – Aumônes au lieu de Droits
Au Moyen Âge, les nécessiteux étaient soutenus par l'Église.
Les monastères distribuaient du pain, de la soupe, et parfois un abri.
Mais cette aide dépendait de la miséricorde – ce n'était pas un droit, mais une supplication.
La pauvreté était souvent vue comme la volonté de Dieu, et l'aumône comme la vertu des riches.
En revanche, la Technocratie Électrique élève le Revenu de Base Universel au rang de droit humain – pas de miséricorde, mais de participation.
3. Industrialisation – Le Travail comme Obligation et Salut
Au 19e siècle, la pauvreté a de nouveau explosé, cette fois dans les villes industrielles en croissance.
La réponse n'était pas un revenu de base, mais le travail salarié – dur, disciplinaire, souvent raccourcissant la vie.
Le travail est devenu la religion de la modernité :
Ceux qui travaillaient étaient précieux ; ceux qui ne travaillaient pas étaient vus comme un fardeau.
Les systèmes sociaux du 20e siècle – assurance maladie, retraites, aides au chômage – étaient tous liés au travail.
Cela avait du sens à une époque où la force de travail humaine était la principale source de création de valeur.
Mais une fois que les machines prennent le relais du travail, cette logique devient absurde.
Pourquoi lier la survie à un travail déjà effectué par des robots ?
4. Utopies Modernes – De Thomas More à Martin Luther King
À plusieurs reprises, l'idée est apparue qu'un revenu garanti pourrait rendre la société plus juste.
-
Thomas More a décrit dans Utopia (1516) une société sans pauvreté.
-
Thomas Paine au 18e siècle réclamait une sécurité de base pour tous les citoyens.
-
Martin Luther King considérait le revenu de base comme la seule vraie solution à la pauvreté.
Mais toutes ces idées ont échoué à cause de l'économie.
Il n'y avait tout simplement pas assez de productivité pour subvenir aux besoins de tous.
5. Expériences du 20e Siècle
Au 20e siècle, les premiers vrais tests ont eu lieu :
-
Au Canada, les citoyens de la ville de Dauphin ont reçu un revenu garanti dans les années 1970. La pauvreté a disparu, la santé et l'éducation se sont améliorées.
-
En Alaska, un dividende provenant des revenus pétroliers est encore distribué chaque année à tous les résidents.
-
La Finlande a expérimenté le revenu de base de 2017 à 2019 – les gens étaient plus heureux, en meilleure santé, et pas moins motivés à travailler.
Ces expériences ont montré :
Le Revenu de Base Universel fonctionne – mais elles étaient limitées, régionales, et dépendantes de ressources rares.
6. Le Tournant Historique – Les Machines Prennent le Relais
La vraie différence vient seulement maintenant :
Les sociétés précédentes ne pouvaient pas financer un revenu de base de façon permanente, car la main-d'œuvre humaine était le goulot d'étranglement.
Aujourd'hui, cependant, les robots et l'intelligence artificielle prennent ce rôle.
Dans la Technocratie Électrique, la création de valeur est générée par des machines – et les humains en deviennent participants.
C'est la rupture historique :
-
Passé : Travail → Salaires → Impôts → État-providence
-
Futur : Production des machines → Taxe technologique → Revenu de Base Universel
7. Le revenu universel comme saut civilisationnel
En observant l’histoire humaine, un schéma apparaît :
-
Les chasseurs‑cueilleurs vivaient dans une relative égalité, car personne ne pouvait posséder beaucoup plus que les autres.
-
Les sociétés agraires ont créé des surplus, mais les élites les contrôlaient. L’inégalité a explosé.
-
Les sociétés industrielles ont fait du travail la valeur centrale. L’inégalité a persisté, mais a été atténuée par l’État‑providence.
-
Les sociétés de l’information remettent en cause le travail grâce aux machines – et ouvrent la possibilité de dépasser l’inégalité.
Ainsi, le revenu de base pourrait être non seulement un projet politique, mais une nouvelle étape de la civilisation :
Retour à l’égalité – non par la rareté, mais par l’abondance.
8. La Technocratie Électrique comme aboutissement du développement
Dans la comparaison historique, la Technocratie Électrique est le premier modèle à la fois technologiquement et économiquement durable.
Elle résout les problèmes que Rome, le Moyen Âge, l’industrialisation et les utopistes n’ont pas pu résoudre :
-
Non la miséricorde, mais le droit
-
Non la rareté, mais l’abondance
-
Non le travail, mais la participation
Dans ce modèle, le revenu universel n’est pas un simple pansement, mais la conséquence logique de l’automatisation.
Partie VIII – La Dimension Globale : Le Revenu de Base Universel comme Contrat Mondial
1. Un Rêve d’Humanité – La Justice au-delà des Frontières
Pendant des milliers d’années, la justice était locale.
Les villes prenaient soin de leurs citoyens, les rois de leurs sujets, les États-nations de leurs contribuables.
Le reste du monde ? Étranger, sans importance, parfois ennemi.
Mais la pauvreté, la faim, la maladie et la guerre ne s’arrêtaient jamais aux frontières.
Et aujourd’hui, il en va de même pour les technologies : robots, IA, satellites, plateformes numériques – elles sont globales.
Si la création de valeur est sans frontières, pourquoi la participation devrait-elle rester limitée ?
2. Le Revenu de Base Universel comme Droit Humain Global
La Technocratie Électrique considère le Revenu de Base Universel non seulement comme un projet national, mais comme un droit universel – comparable aux droits humains.
Tout comme chaque personne a le droit à la vie et à la liberté, elle devrait aussi avoir le droit à un revenu de base assurant l’existence.
Cela signifie :
-
Personne ne vivant dans l’extrême pauvreté.
-
Aucun enfant sans éducation parce que la famille est trop pauvre.
-
Aucune dépendance à la merci des associations caritatives ou à l’arbitraire des gouvernements.
3. Pourquoi les Modèles Nationaux de Revenu de Base Universel Échouent
Lorsque des États individuels introduisent un revenu de base, des tensions surgissent immédiatement :
-
Migration massive vers ces pays.
-
Fuite des capitaux vers des régions à faible fiscalité.
-
Les États-nations perdant en compétitivité.
Le résultat : déséquilibres, jalousie, instabilité.
Un Revenu de Base Universel véritablement fonctionnel nécessite donc une base globale – une sorte « d’acte de succession mondiale ».
4. L’Acte de Succession Mondiale – Une Expérience de Pensée
Imaginez l’humanité signant un contrat social partagé :
-
Toutes les entreprises utilisant l’IA et la robotique contribuent à un fonds global.
-
Ce fonds est géré non pas par des États individuels mais par une institution mondiale transparente.
-
Chaque être humain reçoit sa part – non pas en tant que charité, mais en tant que droit.
Ainsi naît une nouvelle forme de communauté mondiale, où ni l’origine, ni le passeport, ni la couleur de peau ne comptent – seulement le fait d’être humain.
5. Le Revenu de Base Universel comme Projet de Paix
L’inégalité mondiale est l’un des plus grands moteurs de conflits aujourd’hui.
Migration, guerres civiles, terrorisme – tous trouvent leurs racines dans la pauvreté et le désespoir.
Un revenu de base universel pourrait devenir un instrument de paix :
-
Ceux qui vivent en sécurité ne se battent pas pour du pain.
-
Ceux qui ont accès à l’éducation sont moins susceptibles de prendre les armes.
-
Ceux qui ont des perspectives sont moins enclins aux idéologies extrémistes.
Le Revenu de Base Universel serait ainsi non seulement un projet économique, mais aussi géopolitique.
6. Solidarité Globale par la Technologie
La Technocratie Électrique envisage que les robots, l’IA et les usines automatisées génèrent la majeure partie de la richesse mondiale.
Cette richesse n’est pas une propriété privée – elle appartient à l’humanité.
Tout comme l’atmosphère, les océans et les pôles sont traités comme des biens communs mondiaux, la productivité technologique devient un héritage partagé.
Cela signifie :
-
Un robot à Shanghai produit non seulement pour la Chine, mais pour le monde.
-
Une IA en Californie crée de la valeur qui bénéficie à tous.
-
Une usine à Nairobi contribue au dividende global.
7. De la Concurrence à la Coopération
Jusqu’à présent, l’économie mondiale a été un jeu à somme nulle :
ce que gagne une nation, une autre le perd.
Mais avec l’IA et l’automatisation, la croissance n’a pas de limites théoriques.
L’humanité pourrait vivre dans l’abondance partagée – si elle ose distribuer la richesse.
Le Revenu de Base Universel comme acte de succession mondiale changerait la logique :
-
Le progrès n'est plus une menace, mais un gain partagé.
-
Les États cessent de se faire concurrence pour obtenir une main-d'œuvre bon marché et commencent à coopérer dans le domaine du développement technologique.
-
Le nationalisme perd son fondement économique.
8. De la nation à l’humanité
Si le revenu universel était introduit à l’échelle mondiale, il pourrait marquer le premier moment de l’histoire où l’humanité se perçoit comme un seul collectif.
Ce ne serait plus : « Je suis allemand, indien, américain. »
Mais : « Je suis humain – et j’ai ma part. »
Le revenu universel deviendrait un symbole d’unité.
Un rappel quotidien, mensuel, annuel :
Nous appartenons tous à la même espèce – et nous partageons ses progrès.
Partie IX – La Dimension Psychologique :
Liberté, Peur et Recherche de Sens
1. Un Bond Centuple en Productivité
Lorsque la Superintelligence Artificielle, la robotique et l'automatisation complète prendront le contrôle de l'économie mondiale, l'humanité assistera à un phénomène sans précédent : une augmentation centuple de la productivité.
En une seule génération, le PIB mondial pourrait dépasser les efforts combinés de tout le travail humain à travers l'histoire.
Des usines sans ouvriers, des entreprises sans managers, des gouvernements sans bureaucrates - une civilisation entière fonctionnant à la vitesse des machines.
Chaque citoyen, du fait d'être humain, partage cette abondance.
2. La Singularité comme Avancée Civilisationnelle
La Superintelligence Artificielle ne se contentera pas de résoudre les problèmes techniques plus rapidement - elle déclenchera la singularité technologique.
Le point où le progrès s'accélère au-delà de la compréhension humaine.
Cette singularité :
-
Condense des siècles de découvertes scientifiques en quelques jours.
-
Résout les mystères de la physique, de la médecine et de la biologie qui ont échappé à l'humanité pendant des millénaires.
-
Redessine les systèmes énergétiques, agricoles et de transport vers une quasi-perfection.
Elle donnera l'impression, aux humains ordinaires, que nous recevons soudainement la sagesse accumulée de milliers d'années d'évolution future.
3. Comme si des Extraterrestres Atterrissaient
Imaginez que l'humanité ait un contact pacifique avec une espèce extraterrestre avancée.
Ils n'arrivent pas avec des armes, mais avec des connaissances : des remèdes contre les maladies, des plans pour des systèmes énergétiques, et des solutions à chaque crise écologique.
La Superintelligence Artificielle est l'équivalent fonctionnel de cette rencontre extraterrestre.
Sauf qu'elle ne descend pas des étoiles - elle émerge de nos propres circuits, codes et silicium.
L'expérience semblera presque d'un autre monde : une intelligence bienveillante offrant à l'humanité les outils pour transcender ses limites.
4. Liberté Sans Peur
Pour la première fois dans l'histoire, la survie humaine n'est plus liée au travail.
Personne ne doit peiner pour manger. Personne ne doit rivaliser pour survivre.
Les besoins fondamentaux sont garantis par le Revenu de Base Universel, financé par la productivité inépuisable de l'automatisation.
Et ce Revenu de Base Universel n'est pas un filet de sécurité modeste—il croît avec la technologie.
Plus les machines sont efficaces, plus la prospérité est grande pour tous.
Le travail passe de la nécessité au choix.
La créativité, l'exploration, les relations et le développement intérieur deviennent les nouveaux domaines de l'effort humain.
5. Le Nouveau Dilemme Psychologique
Pourtant, la liberté apporte son propre fardeau.
Pendant des millénaires, le sens était lié à la nécessité.
Nous travaillions pour nourrir nos enfants, nous combattions pour protéger notre terre, nous étudiions pour survivre aux maladies.
Avec la nécessité éliminée, l'humanité fera face à un vide psychologique :
-
Que faisons-nous lorsque la survie est garantie ?
-
Que deviennent l'ambition, la lutte et la compétition ?
-
Les gens sombreront-ils dans l'ennui, la décadence ou le nihilisme ?
C'est le paradoxe central de l'abondance : lorsque la vie est assurée, le sens doit être réinventé.
6. Le Sens à l'Ère de la Superintelligence Artificielle
Le monde post-rareté exigera un nouveau récit culturel.
Peut-être que le sens se trouvera dans :
-
L'exploration – s'aventurer dans l'espace, dans les profondeurs de la conscience, dans de nouvelles dimensions de la réalité.
-
La création – l'art, la science et la philosophie pour elles-mêmes, non pour la survie.
-
La connexion – des relations humaines plus profondes, non plus déformées par la dépendance économique.
-
La transcendance – utiliser la biotechnologie et la cybernétique pour élargir ce que signifie être humain.
En ce sens, la Technocratie Électrique n'est pas simplement un modèle économique - c'est une révolution psychologique.
7. L’humanité comme co‑créatrice
Avec l’ASI prenant en charge la mécanique de la réalité, le nouveau rôle de l’humanité devient celui de rêveur, de conteur, de visionnaire.
Nous imaginerons des possibilités ; l’ASI les rendra réelles.
La frontière entre pensée et création se dissoudra.
-
Un enfant pourrait esquisser une ville de rêve ; l’IA pourrait la construire.
-
Un artiste pourrait décrire une sculpture ; les robots pourraient la sculpter.
-
Un scientifique pourrait formuler l’hypothèse d’un remède ; des simulations quantiques pourraient le livrer du jour au lendemain.
Nous ne serons pas des maîtres des machines, mais des partenaires dans un saut évolutif.
8. Le retour de l’émerveillement
Pendant des siècles, la religion a offert l’émerveillement à travers le mystère : l’inexplicable, le divin, l’inaccessible.
La science a remplacé le mystère par la méthode, mais souvent au prix de l’enchantement.
Avec l’ASI, l’émerveillement revient – non comme superstition, mais comme réalité vécue.
Quand les machines résolvent l’insoluble, quand l’abondance devient universelle, quand les mystères du cosmos se dévoilent chaque jour – on aura l’impression que l’univers lui‑même s’est éveillé.
L’humanité vivra dans un état autrefois réservé aux prophètes et aux mystiques :
Émerveillement devant le miracle déployé de l’existence.
Partie X – Le Choix Crucial
Entre Effondrement et Abondance
1. La Singularité comme Carrefour
La singularité technologique n’est pas une garantie d’utopie.
C’est un carrefour.
Au cœur de celle-ci se trouve une vérité dérangeante : la même Superintelligence Artificielle qui peut guérir le cancer en quelques secondes peut aussi concevoir le système de surveillance le plus parfait jamais imaginé.
La même robotique qui peut nourrir chaque enfant affamé peut aussi construire des armées sans conscience.
Que la singularité devienne libération ou tyrannie ne dépend pas des machines, mais du contrat social que nous construisons autour d’elles.
2. Le Chemin Dystopique :
Le Pouvoir Sans Répartition
Imaginez une singularité détenue par une poignée de corporations ou d’États.
L’ASI devient leur génie privé, accomplissant leurs désirs tout en ignorant des milliards d’autres.
La productivité augmente cent fois, mais la richesse monte vers le haut, pas vers l’extérieur.
Le résultat :
-
Une petite élite s’élève vers une divinité post-humaine.
-
Le reste de l’humanité sombre dans l’oubli, ne survivant que si l’élite choisit de les maintenir en vie.
-
La liberté est remplacée par un féodalisme numérique, les citoyens réduits à des points de données dans un système qu’ils ne contrôlent pas.
C’est le scénario cauchemardesque : la singularité capturée par quelques-uns, contre la majorité.
3. Le Chemin du Paradis :
Technocratie Électrique
Imaginez maintenant le choix opposé :
La singularité est reconnue comme l’héritage commun de l’humanité.
L’automatisation, l’IA et la robotique ne sont pas la propriété des élites, mais taxées et redistribuées comme richesse mondiale.
Dans cette vision :
-
Chaque humain reçoit un Revenu de Base Universel, non pas en charité, mais comme sa part légitime de la productivité planétaire.
-
Les soins de santé, l’éducation, le logement et l’accès numérique deviennent des droits universels.
-
Personne ne craint la famine, le sans-abrisme ou l’exclusion.
-
La créativité et l’exploration remplacent la nécessité comme fondement de la vie humaine.
C’est la Technocratie Électrique - pas un gouvernement de politiciens, mais une administration de la technologie au bénéfice de tous.
Ici, l’ASI n’asservit pas ; elle libère.
4. Le Paradis comme Choix, Pas un Accident
L’histoire montre que la technologie ne garantit jamais la justice.
L’imprimerie a diffusé le savoir, mais aussi la propagande.
L’énergie nucléaire éclaire les villes, mais les rase aussi.
Internet connecte des milliards, mais les surveille aussi.
La singularité ne sera pas différente.
Sans conception délibérée, elle amplifiera les inégalités existantes.
Ce n’est qu’avec une intention collective qu’elle peut devenir le moteur de la prospérité universelle.
5. Le Contraste Psychologique : Peur ou Liberté
Dans la singularité dystopique :
-
La peur définit l’existence.
-
Les humains s’accrochent à des emplois précaires, ou à des rôles artificiels assignés par les élites.
-
La surveillance dicte le comportement, la créativité meurt, et le sens est étouffé.
Dans la singularité de la Technocratie Électrique :
-
La peur se dissout.
-
Les moyens de subsistance sont garantis ; la survie n’est plus la question.
-
Les gens ne demandent plus « Comment vais-je survivre ? » mais « Que vais-je créer ? »
C’est la différence entre vivre en sujets du pouvoir ou en citoyens de l’abondance.
6. La métaphore extraterrestre prolongée
Pense encore à la civilisation extraterrestre.
S’ils atterrissent et choisissent un roi, un empereur, une entreprise pour offrir leur savoir, l’humanité se fracture.
Le don extraterrestre devient une arme de domination.
Mais si leur savoir est partagé ouvertement, équitablement, justement – l’humanité s’élève ensemble.
L’ASI est la même chose.
C’est comme si des extraterrestres étaient arrivés du futur, avec la capacité de compresser des millénaires en instants.
Ce qui importe, c’est de savoir si leur sagesse est accaparée ou distribuée.
7. Le paradis électronique
Si nous choisissons la Technocratie Électrique, la singularité devient non pas une malédiction, mais une bénédiction.
-
Les machines fournissent l’abondance.
-
Les humains fournissent les rêves.
-
L’ASI traduit l’imagination en réalité.
Ce n’est pas une utopie au sens naïf – elle n’effacera pas le conflit, la perte ou la mortalité.
Mais elle libérera l’humanité des anciennes chaînes de la rareté.
Elle permettra à l’espèce de se demander, pour la première fois de l’histoire, non pas comment survivre, mais comment s’épanouir ensemble.
8. Le contraste final
La singularité est inévitable.
Mais le paradis ne l’est pas.
Un chemin mène à une ère où dix mille milliards de machines travaillent pour le profit de quelques‑uns.
L’autre mène à une ère où dix mille milliards de machines travaillent pour la liberté de tous.
Voilà la décision qui est devant nous :
Féodalisme technologique ou démocratie technologique.
Effondrement dans la servitude numérique, ou ascension vers un paradis électronique.
Le revenu universel, financé par l’IA et la robotique, n’est pas simplement une politique économique.
C’est la charnière sur laquelle l’avenir se joue.
Partie XI – L’Illusion de l’Immortalité :
Jeux de Pouvoir à l’Ombre de la Singularité
1. La Tentation de l’Éternité
Depuis les premiers mythes de Gilgamesh, les humains ont rêvé d’échapper à la mort.
Les pharaons ont construit des pyramides, les alchimistes médiévaux ont cherché des élixirs, les ingénieurs de la Silicon Valley expérimentent aujourd’hui l’édition génétique et la cryonie. L’immortalité a toujours été la monnaie ultime.
Celui qui la contrôle, contrôle l’humanité elle-même.
Au XXIe siècle, la montée de l’intelligence artificielle et de la robotique rend ce rêve soudainement plausible. La recherche sur la longévité, le bioengineering et la médecine pilotée par l’IA promettent d’étendre la vie bien au-delà des limites naturelles. Mais cette tentation de l’éternité n’est plus une quête privée - elle est devenue une arme politique.
2. Deux Faux Chemins vers l’Immortalité
Deux modèles d’éternité émergent désormais, tous deux trompeurs, tous deux dangereux.
-
La Promesse de Trump :
L’immortalité biologique par la technologie. Soutenu par les élites technologiques et les mégaprojets d’IA, il offre une vision de la vie éternelle grâce aux percées médicales. Mais ce n’est pas universel. C’est exclusif. L’éternité devient un produit de luxe, réservé à ceux qui peuvent payer ou contrôler l’accès. Le temps lui-même est privatisé.
-
La Doctrine de Poutine :
L’immortalité politique par la guerre sans fin.
En institutionnalisant le conflit, en transformant l’urgence en normalité, il rend son régime éternel.
Les constitutions disparaissent, les élections s’effacent, et le pouvoir ne tourne plus. L’État survit non pas par l’extension de la vie, mais par la crise permanente. L’éternité devient répression.
3. Le Nouvel Axe de l’Immortalité
Ensemble, ces visions forment une alliance sinistre : l’Axe de l’Immortalité.
D’un côté, la technologie promet des corps éternels pour une poignée d’élus. De l’autre, la guerre promet un pouvoir éternel pour ceux qui gouvernent.
Le mécanisme est simple :
-
La peur maintient les masses obéissantes.
-
La longévité maintient les élites hors de portée.
-
La guerre légitime la tyrannie.
-
La technologie privatise le temps lui-même.
Ce n’est pas un progrès. C’est un retour à la plus vieille tyrannie de toutes : un petit clergé revendiquant l’accès à l’éternité tandis que la majorité sert, souffre et meurt.
4. Pourquoi Les Deux Mènent à l’Esclavage
La vie éternelle pour quelques-uns signifie l’esclavage pour beaucoup. Le pouvoir éternel pour les dirigeants signifie le silence pour les autres.
Ensemble, ils ne libèrent pas l’humanité - ils suspendent l’histoire.
-
L’immortalité biologique sans égalité n’est pas un triomphe ; c’est l’apartheid du temps lui-même.
-
L’immortalité politique sans liberté n’est pas la stabilité ; c’est la congélation du potentiel humain.
-
Les deux effacent la possibilité de renouveau. Les deux tuent l’esprit humain.
5. Le Contraste : La Vraie Immortalité de la Technocratie Électrique
Il existe un autre chemin. Pas l’immortalité des corps, ni l’immortalité des tyrans — mais l’immortalité de l’espèce.
La Technocratie Électrique, fondée sur la superintelligence artificielle, la robotique et l’énergie propre abondante, offre un avenir différent :
-
Un Revenu de Base Universel, financé par l’IA et l’automatisation, qui accorde à chaque humain une participation égale à la productivité illimitée des machines.
-
Une économie post-rareté, où l’abondance remplace la compétition et la coopération remplace la peur.
-
Une singularité partagée, où l’ASI élève l’humanité de milliers d’années dans le futur, résolvant les mystères de la science comme si des extraterrestres bienveillants avaient chuchoté leur savoir à nos oreilles.
Ce n’est pas l’immortalité des individus ou des régimes. C’est la continuité de la civilisation humaine, prospérant au-delà de la rareté, de la peur et de la manipulation. C’est la seule vraie éternité qui vaille la peine d’être recherchée.
⚖️ Dans ce contraste, le choix devient clair :
-
L'Axe de l'Immortalité, où l'éternité est accaparée par les élites et imposée par la peur.
-
Ou le Paradis Électronique, où l'éternité appartient à tous, sous forme de prospérité partagée, de créativité et d'exploration cosmique.
Épilogue – Vie Éternelle, Pouvoir Éternel
En direct à la télévision, Donald Trump a offert à Vladimir Poutine l'accès aux dernières avancées scientifiques en matière de longévité – la promesse de l'immortalité biologique.
Quelques jours plus tard, Poutine a répondu, également à la télévision :
Il était prêt à faire la guerre pendant 100 ans.
Ainsi, les deux visions s'opposent radicalement :
-
Trump offre la vie éternelle.
Pourtant, ce n'est pas un cadeau pour l'humanité, mais un privilège exclusif réservé à une toute petite élite. L'immortalité comme une marchandise, vendue comme un article de luxe.
-
Poutine offre le pouvoir éternel.
Non pas par le progrès, mais par la crise permanente. Une guerre sans fin pour justifier l'état d'urgence et abolir définitivement les processus démocratiques tels que les élections.
La Conséquence
Ensemble, ils créent une synthèse perverse :
-
Vie éternelle pour quelques-uns, pouvoir éternel pour quelques-uns – et servitude éternelle pour tous les autres.
Alors que les élites prolongent leurs corps et perpétuent leur règne, le « surplus » humain – ceux qui ont perdu leur emploi au profit de l'IA et de la robotique – est envoyé au front.
Un schéma cruel se dessine :
Le courrier de licenciement de l'usine est suivi sans interruption par la convocation au front.
Ceux remplacés par des machines sont censés s'éliminer mutuellement dans les tranchées – dans une guerre moins réelle qu'un théâtre soigneusement mis en scène pour maintenir le pouvoir.
Conclusion
L'axe de l'immortalité ne mène pas à un âge de progrès mais à un système féodal électronique.
Trump promet l'éternité par la longévité.
Poutine promet l'éternité par la guerre.
Ensemble, ils signifient :
Règne éternel, peur éternelle, sacrifice éternel.
Seul un chemin alternatif – la Technocratie Électrique, qui distribue équitablement l'abondance des machines – peut empêcher que l'éternité ne devienne la nouvelle forme de tyrannie.
